Les mots font partie du monde duel, du monde phénoménal.
Ils sont utilisés pour essayer de comprendre, capter la réalité, la saisir… sans jamais y parvenir.
Les mots ne font que décrire alors, de par leur nature même, c’est comme s’ils « trahissaient » le vécu direct.
Et puis les mots sont des sons qui vibrent et parfois, lorsqu’ils sont émis, une « musique » est perçue.
Une musique qui n’a rien à voir avec leur contenu, une musique au-delà du sens qu’on leur attribue, une musique au-delà même de la vibration où pourtant « quelque chose » est entendu.
Ce « quelque chose » n’est pas une chose.
On pourrait dire un vide plein, une pureté vierge qui ne connaît pas les limites qu’impliquent les mots, et en même temps qui les englobe et en est la substance.
Une Grâce, la grâce de la Reconnaissance entendue, ce que je suis qui se reconnaît.
Joie.