« Prendre refuge dans le Bouddha »

« Prendre refuge dans le Bouddha » n’est pas fuir l’existence et se réfugier dans une tranquillité d’arrière plan pour éviter plus ou moins consciemment de ressentir ce qui m’habite. Ce calme transitoire est une fuite, un refus d’être avec ce qui se présente.

« Prendre refuge dans le Bouddha », c’est vivre en tant que Conscience pure, quels que soient les évènements qui jalonnent la vie.
Cette Conscience, qui emplit et anime alors notre corps a un pouvoir de transformation très puissant.
En elle les émotions dites négatives perdent leur aspect souffrant, elles sont perçues comme des vibrations vivantes et deviennent alors cristallines, épurées, transparentes.
Il me vient souvent le mot d’une « alchimie ».
On peut dire alors que Cela qui est éternellement éveillé se réalise, se manifeste.

Cette intégration au coeur même de l’être est magnifique et transcendante, car alors les vagues de l’existence restent des vagues mais elles ne sont plus saisies, elles passent et sont même magnifiées par la Conscience.
La souffrance n’est alors plus souffrante, c’est ce qu’on appelle « la fin de la souffrance ».
Peu importe ce qui est vécu, la multiplicité des formes, sensations et couleurs est un tableau éphémère sans cesse renouvelé que je vis pleinement mais sans m’y attacher.
A la fois l’incarnarnation est encore plus vivante qu’avant et à la fois il n’y a plus d’accroche ou identification avec ce qui se vit.

La Lumière inhérente à l’état vierge de tout conditionnement brille et éclaire le monde.
Il y la douceur d’une tristesse, la force d’une colère, la fragile subtilité d’une fleur des champs…
aucune différence,
identique beauté,
Conscience Pure.

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