Au cours de la journée, voyez qu’arrivent à la conscience une multitudes d’images, de pensées.
Les pensées n’ont aucun pouvoir créateur en elles-mêmes. Une pensée n’est pas un quelqu’un, sujet. Elle n’est en ce sens nullement auteur de quoi que ce soit. Elle est une émergence au même titre que la sensation.
Remarquez que certaines retiennent votre attention et d’autres sont à peine conscientisées. Certaines émergent et passent comme les nuages et d’autres s’impriment dans la mémoire, reviennent en boucle, et entraînent lourdeur et mal être.
Je ne fais pas ici référence aux pensées créatrices ou fonctionnelles mais uniquement aux pensées dites « discursives », celles qui évoquent le passé ou le futur et entraînent regrets, désirs…
On différencie une simple pensée d’une croyance.
Dans le premier cas, elle ne laisse aucune trace.
Dans le second cas, elle est accrochée, c’est à dire que son contenu est cru réel.
Le vécu consécutif sera alors comme « teinté » de cette interprétation de la réalité.
Par effet boule de neige, une deuxième pensée crue succède souvent à la première puis une autre et ainsi de suite, c’est ce que l’on appelle l’histoire.
Alors qui croit et pourquoi une pensée est-elle saisie et souffrante et une autre non ?
Voyez déjà qu’elles apparaissent indépendamment de votre volonté, il est facile de le constater pour les pensées dites négatives. Car si vous en aviez la possibilité, vous choisiriez uniquement de belles pensées, n’est-ce-pas ?
En réalité vous ne choisissez ni ne pensez vos pensées ou dit plus justement il n’est aucun « moi » pour en avoir cette capacité.
Elles apparaissent d’elles-mêmes, elles partent aussi d’elles-mêmes.
Aussi est-il inutile de chercher à s’en défaire.
Se reposer dans cette réalité.
Et Voir,
Voir signifie cesser d’agir comme si il y avait quelqu’un aux commandes.
Les pensées sont retenues et interprétées en fonction des tendances mentales latentes, des conditionnements actifs, de l’histoire de vie, des gènes de chacun à l’instant de l’émergence de la pensée. Tout simplement.
Aucune d’elles ne dit quelque chose à propos de la réalité.
Elles ne deviennent un problème que si vous pensez véritablement qu’elles en sont un.
Voir signifie cesser d’agir comme si elles disaient la vérité.
C’est la simplicité même !
Et puis qui s’en soucie ?
Les pensées n’apparaissent pas à vous « personne physique » mais en Vous « Conscience ».
Laisser l’organisme se détendre dans cette réalisation.
La libération n’est pas dans le faire mais dans la clarté.
Aucune pensée ne fait souffrir. La genèse de tout mal être psycho-émotionnel est la pensée crue vraie à tort.
Sans croyance, pas de souffrance.
Alors simplement observer et remettre en question la véracité de la pensée qui est là
et sourire du bon tour.
Un sourire frais,
Un sourire libre,
Ce sourire est Amour,
Ce sourire est ce que nous sommes.
« les gens heureux n’ont pas d’histoire ».
Marion