Il n’y a pas de » moi » donc il n’y a rien à faire,
Tout est moi,
Le monde est en moi,
Il n’y a rien,
Il n’y a personne,
personne ne souffre,
L’arbre est moi,
Tout est illusoire,
Il n’y a pas de corps,
Il n’y a rien à faire donc j’arrête de faire et j’attends,
Il ne s’est jamais rien passé.
Autant de phrases communément employées dans le langage non duel qui, si elles restent sur le plan intellectuel, ne sont que borborygme mental, et non la réalité telle quelle est.
Elles peuvent à ce stade générer aussi beaucoup de souffrance.
Il est très facile d’utiliser le langage non duel, cela n’est pas gage de pure réalisation.
Ces phrases ne s’adressent pas à un « moi », elles ne sont pas non plus émises depuis un « moi ». Lorsqu’elles émanent de la clarté elles sont utilisées à bon escient.
Ce qui est exprimé va toujours s’adapter aux circonstances.
Allez-vous directement dire à une maman qui perd son enfant : il n’y a personne ni personne qui souffre ?
Ce genre de discours est très loin de l’amour.
Car l’amour étreint en son sein l’humanité entière, il pleure ou rit en communion de cœur.
Donc tenter de comprendre mentalement ces phrases n’est d’aucun effet sauf celui souvent de renforcer le mental et d’accroître l’impression d’être quelqu’un avec toutes ses composantes de résistance, de colère, d’orgueil, d’envie…
Tant que la croyance d’être « moi », corps mental n’a pas été vu comme une simple pensée, cela ne peut être « entendu » car l’écoute est alors toujours interprétée et colorée de cette impression « moi ».
Quand cette pensée tombe, alors tout devient clair et ces mots sont entendus au-delà de leur sens premier, ils renvoient directement à la réalité.
La réalisation ne se mesure pas aux mots ni à la défense de concepts mais au degré de liberté par rapport à ce qui survient apparemment.
Qu’est-ce qui est vrai pour de vrai ?
Pouvons-nous trouver « moi » là directement ?