Si tu pouvais réaliser qu’en aimant la peur elle devient ton amie.
si tu pouvais réaliser qu’en la chérissant elle s’évanouit.
Si tu pouvais réaliser qu’en embrassant la peur elle t’offre un merveilleux cadeau, celui de l’ouverture du cœur.
Si tu pouvais réaliser que dans cette ouverture réside ce que tu cherches depuis toujours : ta nature profonde, la paix éternelle et inaltérable.
Bonjour Marion
Le 4 décembre j’ai passé la journée aux urgences à Aix-en-Provence suite à un épisode de vertige vestibulaire. J’ai 67 ans et c’est la première fois de ma vie que cela m’arrivait. J’avoue que j’ai été terrorisé. L’épisode a duré quasiment toute la journée il s’est calmé dans l’après-midi grâce à une perfusion de tanganyl.
Le lendemain ou le surlendemain comme j’allais mieux, j’ai regardé mes mails et j’ai vu que tu avais posté ce texte. Je l’ai lu en pleurant. Ma peur était bien présente aux urgences et elle est toujours là. Je sais aussi que cet épisode d’une certaine manière m’a réveillé il me force à regarder la mort et donc la vie. Car d’une certaine façon cela fait longtemps que je vis dans le déséquilibre ou, pour le dire différemment, que je sais que ma vie est profondément déséquilibrée. Déséquilibre affectif dans mon couple, perte de sens, sensation d’inutilité etc.. Quand je relis ton texte, je me dis que le 4 décembre j’aurais aimé pouvoir m’asseoir tranquillement dans l’œil du cyclone mais je n’ai pas pu. Je suis intimement que tu as raison ainsi que Gérard, puisque j’ai regardé pas mal de vidéos. J’ai aussi lu ton livre.
Depuis quelques jours je sais que je suis vieux et que je vais mourir, ce que je ne voulais pas savoir avant. Je me sentais jeune . Je sais aussi qu’il y a des millions de gens dans le monde qui ont vécu ce même genre d’épisode, et des millions d’autres qui souffrent beaucoup plus. Et mon oreille interne avec ses os les plus petits du corps, ses organes comme des coquillages emplis de liquide dans lequel baignent des cellules ciliées comme des algues, et de petits cristaux comme les grains de sable au fond de la mer sont arrivés de cette infini mystère de la conscience qui s’incarne dans l’infini de chaque instant.
Je sens tout cela, je l’ai même un peu vécu il y a quelques années, cette union cette ressemblance de tout ce qui est, tu l’infiniment petit à l’infiniment grand. Mais le 4 décembre devant ma peur j’étais aussi démuni qu’un bébé qui vient de naître.
Je pense qu’il va falloir que je vienne vous rencontrer Gérard et toi.
🙂
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Bonjour Bernard, merci pour ton partage et la simplicité de ton témoignage.
Oui parfois il y a totale impuissance à embrasser la peur, elle est active et crue réelle. Cela n’est pas grave, cela n’est pas un problème en réalité.
A cet instant de totale impuissance, simplement se souvenir que notre nature divine et aimante a déjà totalement embrassé la peur. Se souvenir aussi qu’elle n’est jamais affectée par ce qui survient même si le corps en surface souffre. Cette absence de « faire » est un geste intérieur de confiance. Une confiance absolue qui s’appuie sur : « quoi qu’il advienne est le mieux qui puisse advenir en Soi, car tout est le Soi, tout est amour même si le mental croit l’inverse. Toute souffrance ramène à la maison et est une invitation à l’éveil définitif et complet, il ne peut en être autrement ».
Ma Anandamayi disait : « bénissez la souffrance car elle est une grâce. Elle permet le retour à Soi « .
En Cœur avec toi 🙂
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Merci Marion,
Quand je suis sorti de l’hopital, le fait de simplement pouvoir tenir debout était une grâce. Je me rendais compte que je n »ai pas le controle de ce qui m’arrive. Aucun contrôle sur cet organisme que je persiste à appeller mon corps et que j’aime profondemment. En regardant la structure de l’oreille interne et de ce corps en totalité, je ne peux que m »incliner devant ce mystère. Je voudrais m’abandonner à ce qui est, retourner chez moi. Ce moment de total déséquilibre me parle de cet équilibre profond auquel j’aspire, qui est là en moi depuis toujours et qui ne peut que m’accueillir. Je ne trouve pas les mots… « qui est là en moi » ne correspond pas à ce que je ressens. Il n’y a pas de moi, ni rien à quoi aspirer. Il n’y a rien et ce rien est tout. Et c’est parfait. Je voudrais que ce ne soit plus des mots mais une réalité vivante. ça me parait si simple, c’est comme si j’avais oublié.
Encore merci à toi.
Bernard
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Et si c’était déjà une réalité vivante ? la réalisation n’est pas une expérience qui apparaît à quelqu’un puisqu’il n’est personne aux commandes du corps. Il est une évidence de la réalité telle qu’elle est. Si il n’est aucun moi, aucun moi ne peut donc aspirer à l’équilibre profond. L’équilibre profond est déjà là de tout
temps et c’est ce que nous sommes :). Rien et tout simultanément sans distinction ni séparation aucune. En namasté
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