« Le Regard » est Conscience pure sans percevant

Avez-vous remarqué ?

Lorsque nous regardons « à l’intérieur de nous-même », que nous entamons une démarche d’introspection, il y a toujours ou presque une finalité à cette démarche.

Nous allons « regarder » avec l’intention d’arrêter de souffrir,  avec l’intention de calmer le mental ou faire taire les émotions négatives…enfin !

Cette investigation se met en place suite à une insatisfaction avec le désir de trouver la paix qui, pense-t-on, ne peut être réalisée, là maintenant.

Ce regard dans le but de…est ce que l’on appelle une stratégie mentale. Il  n’est pas le Regard souvent nommé Être profond, Conscience, Présence.

Il est parfait de vouloir se sentir mieux, plus joyeux, mieux dans sa peau, plus tranquille.

Le fait est que ce regard part toujours de l’idée qu’il y a un « quelqu’un » pour avoir un contrôle sur ce qui survient.

Vérifiez dans votre propre expérience si cette pensée est vraie et si effectivement il est en votre pouvoir d’éloigner la souffrance à tout jamais et de modeler la réalité à votre convenance !

En effet, si le regard peut permettre une trêve plus ou moins longue à l’expérience douloureuse de la souffrance, les vagues existentielles demeurent à jamais des vagues et il ne peut être trouvé une permanence dans ce qui est par nature impermanent.

Ainsi dit-on de ce regard, puisqu’il est « sous conditions », qu’il n’est pas libre.

Il est un tout autre Regard.

Ce Regard n’est pas une chose, il n’est pas un sujet ni même un regard.

Il n’est pas non plus lié à la personne.

On pourrait dire de lui qu’il est neutre, impersonnel et hors de tout état.

Il ne demande rien, ne retient rien, n’écarte rien, n’exige rien.

Il est, simplement, sans avant ni après.

Une densité absente de projection,

Un silence, une présence pleine d’elle-même,

Ici les mots n’ont plus de sens mais résonnent et fusionnent en lui.

Ce Regard est ce que nous sommes !

Pouvez-vous laisser résonner ces mots et les laisser s’effondrer jusqu’à découvrir cela ?

Laissez votre nom, votre histoire, vos pensées être absorbées en ce silence-Regard jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que Regard.

Et en tant que Cela,

Réaliser que tout apparaît en mon sein,

Réaliser que je suis accueil permanent de l’expérience,

Réaliser que je ne suis pas affecté par ce qui arrive,

Réaliser que je reste pur, intact, vierge quelle que soit l’émotion qui émerge.

Réaliser aussi que non seulement j’embrasse les sensations, émotions, pensées mais surtout qu’il n’y a aucune distance, aucune séparation entre ce que je suis et le  corps, aucune distance entre ce que je suis et les émotions, aucune distance entre ce que je suis et les sensations, aucune distance entre ce que je suis et Voir.

Alors même percevant et perçu s’effondrent,

Il n’y a plus d’identification au perçu,

Plus de recherche de refuge et de stabilité dans le percevant non plus.

Demeure la conscience pure.

Cette reconnaissance est sourire,

Elle est joie en Soi.

Elle « engendre » la détente corporelle.

La lutte contre ce qui est vécu a disparu.

Les tensions permanentes s’estompent.

Le désir de contrôler ce qui déjà est embrassé par nature s’est évanoui.

L’aspect souffrant de la souffrance n’est plus.

4 Replies to “« Le Regard » est Conscience pure sans percevant”

  1. Bonjour Marion, Merci beaucoup pour vos textes éclairants, mais parfois la lumière .. me manque pour certains passages..
    Dans le texte : « Le regard » est conscience pure sans percevant » :.
    il est dit :  » Il n’y a aucune séparation entre ce que je suis et le corps, ce que je suis et les émotions, ce que je suis et les sensations, aucune distance .. »
    …. Alors COMMENT peut-il ne pas y avoir d’identification au percu ? ? !
    MERCI BEAUCOUP MARION POUR VOTRE RÉPONSE.
    Elise

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      1. Tout d’abord MERCI Marion pour votre réponse. Suis en train de « méditer » .. sur « l’impression d’identification qui est crue vraie ».. C’est éclairant. Mais Quand je pars dans les nombreuses émotions « habituelles » mais conscientes, le moi est toujours touché, existant ; ça va vite ! Pour arriver à intégrer vraiment cette impression d’identification qu’il me semble voir un peu, dans le calme, faut-il, DANS L’INSTANT, se poser la question : « qui ressens ? qui réagit ? ..
        Merci encore pour vos textes et réponses.
        Elise

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        1. Oui effectivement,l’invitation est à investiguer le sujet de l’expérience : quel est ce « je » qui part dans les émotions ? peux-tu le trouver ? a t -il une réalité effective ? De coeur à coeur

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