Quand il se réveille le matin, « moi » croit ou rêve qu’il est sorti du rêve.
Mais c’est toujours le même rêve.
« Moi » croit à sa propre réalité.
« Moi » croit qu’il perçoit, qu’il est le centre, le sujet d’où part la perception.
Si il perçoit, les sensations sont ses propres sensations, logées, il pense et semble sentir, dans un corps limité, le sien.
Si il perçoit, le monde est perçu en dehors de lui. Il ne peut donc concevoir que ce monde puisse apparaître sans un sujet ou quelque chose qui perçoit.
Alors si ce n’est pas lui, c’est la conscience qui perçoit.
Tout cela est illusion, tout cela est rêve.
Comme une apparition.
Ce qui Est.
Ce mirage entraîne dans son sillage un sentiment profond et jamais assouvi de manque, séparation et frustration.
Voilà où débute la souffrance : « moi » se ressent comme étant « à l’extérieur », « en dehors de », « séparé ».
Alors « moi » se met en quête de retrouver cette unité qu’il pressent et qui semble l »avoir quitté, pour enfin « se » reposer en Cela.
Tout cela est illusion, tout cela est rêve.
Une douce brume.
Ce qui Est.
Il n’y a rien de tel qu’un « moi » central,
Il n’y a rien de telle qu’une contraction concentrée dans un corps appelé « moi ».
Il n’y a rien de tel qu’un percevant : « moi », témoin ou conscience qui observe.
Il n’y a rien de tel qu’un sujet-objet.
Tout est Cela, tout est ce qui Est, Instant pur. Plénitude.
L’Absolu, semblant se prendre pour « moi ».
Et c’est la perfection tel que c’est.
Gratitude
Marion