Si vous restez attentifs et présents à ce qui se passe durant la journée, vous allez percevoir et ressentir une multitude de sensations qui vous sont ordinairement inconnues ou étrangères.
Lorsqu’une émotion afflue, qu’elle soit joyeuse, triste ou angoissante, je vous invite à porter une attention curieuse sur la ou les sensations pures qu’elles entraînent dans l’organisme.
Nous avons tous le souvenir de moments d’enfance où nous observions pour la première fois une petite bête dans l’herbe. Sans pensée ni intention, nous soutenions un intérêt à la fois innocent et émerveillé sur cet étrange animal qui était sous nos yeux.
Avec innocence et bienveillance, je vous invite à faire de même. Prenez une émotion étiquetée « désagréable » dans le corps et zoomez sur la sensation pure liée à l’émotion. Notez sa texture, suivez ses mouvements, écoutez sa pulsation, ressentez sa vibration. Tout cela est vivant, très vivant.
Cette expérimentation directe et intime sans autre but que l’écoute et la découverte de l’intime amène légèreté, détente et ouverture.
Avez-vous noté ? Il en résulte aussi une accalmie du flux des pensées, elles semblent s’atténuer et s’éloigner. Voyez que ce mouvement de distanciation n’a pas été recherché, il se produit. Les pensées qui étaient si denses avant apparaissent maintenant comme une brume légère, elles sont presque transparentes. Ceci est une conséquence naturelle de l’ouverture.
Cette ouverture est en lien direct avec l’effondrement du refus de l’émotion qui s’est opéré de soi-même, l’attention n’étant plus focalisée sur les pensées et ce qu’elles racontent.
Voyez surtout que ce qu’elles disent n’est plus pris au sérieux, leur contenu n’est plus cru vrai.
Voir clair est tellement simple !
Comment ai-je pu croire à cette histoire depuis si longtemps ?
Le sourire arrive alors, un sourire frais qui s’amuse d’avoir été dupé par une telle supercherie. La densité, la souffrance liée à la croyance s’en est allée.
Réalisez dans cette observation que vous n’avez pas cherché à vous débarrasser de l’émotion ni à résoudre quoi que ce soit. Le refus s’en est simplement allé. Il a laissé place à un espace vacant.
Le sourire s’installe définitivement. C’est le sourire de l’Être.
Celui qui voit clair,
Celui qui n’a nul besoin de changer les choses,
Celui qui a déjà tout embrassé, car sa nature même est d’aimer sans conditions.
La paix aussi s’installe,
Celle que rien ne peut venir toucher.
Tout est parfait tel qu’il est en vérité.
C’est tellement simple !
Nous sommes déjà Sourire et Paix, éternellement.
Nul besoin de les chercher ailleurs !