L’absence de tout faire est une phrase qui, bien souvent, est interprétée comme l’arrêt d’un faire par la personne.
J’entends souvent les personnes me dire « bon et bien alors comme il n’y a rien à faire pour s’éveiller, je ne vais plus rien faire et attendre que cela survienne « .
Cette interprétation est une récupération mentale de la non dualité.
Ce qui, à l’origine, est la simple mise en mots d’une évidence, une vision devient alors un concept non duel.
Ne rien faire est déjà un « faire » puisque « je décide de ne rien faire ».
Encore faudrait-il un « moi, je » auteur existant pour avoir un quelconque pouvoir décisionnaire sur ce qui émerge 
.
L’éveil n’est pas de l’ordre d’un faire en ce sens qu’il est là, là, là, au cœur même de chaque action, chaque évènement, chaque émotion.
« Vouloir faire » fait naître le temps, fait naître un quelqu’un qui a le pouvoir de faire.
Il implique un mouvement apparent, l’instant tel qu’il est étant jugé non acceptable.
C’est précisément ce refus de l’instant tel qu’il est que l’on nomme impression de séparation.
Tout, absolument tout est Ce qui est.
L’éveil n’est pas une action ni même un état particulier de la personne.
Il est en amont du faire et du non faire,
en amont de tout état.
En réalité, il en est à la fois sa source et sa substance.
Accueil et essence.
Sans séparation,
sans préférence,
sans jugement,
sans refus.
Il est l’amour même.
Nous sommes cela.
Il n’est rien d’autre à part cela.
Ceci est éveil.
L’éveil est notre nature même,
au coeur de l’instant,
éternellement.
Marion 